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Par la force des choses, mais sans regrets, nous avons été amenées à parcourir un certain nombre de villes en Argentine pour rejoindre la Bolivie. Entre le centre et le nord du pays, nous nous sommes vite rendues compte que des fondements communs d'aménagement guidaient leur développement.
 

BUENOS AIRES - ROSARIO - CORDOBA - MENDOZA - SAN JUAN - LA RIOJA - CAFAYATE - SALTA

 

 

 

Tout d'abord, c'est le plan en damier qui est la première marque d'une identité bien différente des villes du Brésil ou de l'Uruguay. Le premier coup d'œil sur la carte touristique le montre très clairement, que ce soit pour la capitale Buenos Aires ou pour les moyennes et petites villes plus au nord.

De ce fait, c'est un même modèle d'organisation qui est constatable : bâtiments en front de rue, sens unique de circulation dans les voies secondaires,une place majeure en centre de la ville (souvent nommée en référence à une date qui a marqué l'histoire de l'Argentine : 26 mai, 9 juillet...), un centre ville très marqué par une offre commerciale majeure, une rue piétonne près de la place principale entrecoupée par les voies de circulation automobile, quelques espaces publics aménagés ici et là.

 

Lorsque l'on compare les différents plans des villes de l'Argentine, il est facile d'observer les similitudes d'aménagement. Cela peut paraître une plus-value. Il est en effet plus facile de s'y repérer. Les grandes institutions et éléments notoires du patrimoine viennent très souvent encadrer la place principale, ou en tout cas sont dans le périmètre définit comme "centre ville".

 

Mais c'est plus les espaces adjacents qui peuvent poser question. Tout d'abord, en terme d'activité. A part quelques commerces que l'on pourra assimiler à des commerces de proximité, la dynamique du centre ville est loin de se diffuser au-delà de ses limites. Ce sont plus des espaces résidentiels. La population est donc obligée de se déplacer soit en centre ville, soit à l'extérieur de la ville pour travailler comme pour accéder à un certain nombre de services.

Et c'est la problématique des transports qui apparaît alors. La plupart de ces villes à un réseau de transport en commun mis en place, représenté par un service de bus. Mais la rigueur de passage de ces derniers, les trajets mis en place et leur gestion est loin d'être optimale. Par ailleurs, l'emprise de la voiture est très forte. Tout autre mode de circulation, notamment les modes doux, ne font pas le poids, et il n'apparaît pas encore de vraies démarches allant dans ce sens.

 

Ensuite, en terme d'infrastructures et d'entretien du bâtit, comme dans de nombreux pays, certains quartiers sont plus ou moins équipés, mais on remarque très souvent, pour les villes moyennes et les petites villes, que le centre ville est l'espace où les efforts sont les plus conséquents. Les quartiers adjacents n'ont souvent pas de rues réellement goudronnées, ni de panneaux de signalisation. Les habitations sont beaucoup moins "pimpantes" que celles du centre ; on peut assez aisément identifier le manque de moyens des ménages.

Il n'y a pas non plus de marque de réglementation en terme d'aménagement, comme ce qui peut se faire en Europe par exemple. Les espaces se créent, se défont, se réaménagent selon les besoins de la population, sans réelle autorité derrière.

 

A part la capitale de Buenos Aires qui apparaît avoir une certaine marque de gestion de son territoire (et on peut encore se poser la question au regard de l'ampleur de la ville), les autres espaces urbains d'Argentine donnent l'impression d'être sortis de terre sur un modèle préexistant ayant montré ses preuves, sans réelle remise en cause du concept et faisant face aux différentes évolutions, et selon les moyens et la volonté des populations -plutôt que de la municipalité.

 

ARGENTINE

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